Eduquer un shar-pei

L’éducation du shar-peï, comme pour tous les chiens, doit se faire progressivement et en douceur. Au-delà de l’éducation de base (socialisation, apprentissage de certains ordres), c’est surtout la relation entre le maître et son chien qui devra être privilégiée. Meilleure sera la relation, plus facile sera l’éducation, celle-ci reposant principalement sur une confiance mutuelle.

Contrairement à son allure de petit dur tout en muscle, le shar-peï est un chien sensible. Inutile de sortir l’artillerie lourde avec lui. Interactions positives, motivation et socialisation, voilà les clés de son éducation.

Absence du maître au CSAU
Épreuve de l’absence du maître. Le chien doit rester couché jusqu’au retour de son maître alors que celui-ci est hors de sa vue.

Les caractéristiques du shar-peï

 

Le shar-peï est un chien comme les autres mais il y a quelques petites choses qu’il est bon de savoir :

  • Le shar-peï émet parfois des sons qui sont à mi-chemin entre le ronflement et le grognement, quand il joue, quand il est content, pour un rien. Ne pas confondre ce bruit avec un véritable grognement. La signification n’est pas la même.
  • Le shar-peï n’aime pas l’humidité. Certains individus se baignent avec plaisir mais pour d’autres c’est un véritable cauchemar. Pensez-y lorsque vous devez faire des exercices d’obéissance ou un parcours d’agility sur de l’herbe humide. Votre chien risque de se transformer en mulet rétif !
  • Certains shar-peï n’aiment pas la contrainte physique. Le serrer dans ses bras, le maintenir pour un soin, le forcer à prendre une position, etc. peut être très laborieux voire périlleux, surtout pour une personne inconnue (vétérinaire, éducateur ou autre). Une désensibilisation très jeune pourra s’avérer utile.
  • Comme beaucoup de chiens, le shar-peï n’aime pas particulièrement que les gens viennent le toucher, surtout au sommet du crane. Les plis autour des yeux peuvent réduire son champ de vision et l’empêcher de bien voir la main qui se tend vers lui, d’où une réaction de recul et de crainte.
shar-pei passant le CSAU
Lors du passage du CSAU (certificat de sociabilité et d’aptitude à l’utilisation), Théo a un mouvement de recul lorsque le juge le caresse. Une réaction agressive aurait été lourdement pénalisée.

Eduquer un shar-peï

Une grande éducatrice m’a dit un jour : éduquer c’est communiquer.

Faites-vous donc comprendre !

Interactions :

  • Sachez ce que vous voulez en définissant un objectif : obtenir un assis en moins de deux secondes, un pas bouger de plus de 15 secondes, un rappel avec le toucher du chien…) (exemples de fiches d’éducation).
  • Dites-le lui quand il a bien fait, ignorez-le si la réponse n’est pas la bonne. C’est tout bête pour vous mais ça donne à votre chien des indications précieuses, le tout sans conflit ni énervement, ni répétition intempestive de « non ! ».
  • Attention à la durée de vos séances d’éducation. Le shar-peï s’ennuie très vite. Favorisez les séances très courtes, à peine quelques minutes à chaque fois. Arrêtez vos séances alors que le chien est encore concentré sur vous.
  • En règle générale, privilégiez l’invitation à la contrainte.

Observez les réactions de votre chien lors de vos interactions : est-ce qu’il réagit bien à vos félicitations ? Est-ce qu’il s’éloigne quand vous le rappelez ? Est-ce qu’il est moins motivé à travailler avec tel type de friandise ? etc.

motiver son shar-pei
Motivation de deux shar-peï pour les encourager à franchir un obstacle.

Motivation :

Sachez le motiver. Pour garder son attention, il faut qu’il y gagne quelque chose : une interaction plaisante avec vous, un jeu avec vous, une friandise… il calculera toujours où se trouve son intérêt ; et si ce que vous lui proposez ne l’attire pas plus que ça, son intérêt sera de ne rien faire ! Un sourire, un ton enjoué, de l’enthousiasme de votre part et ce sera beaucoup plus facile d’obtenir de lui ce que vous souhaitez.

Socialisation :

Le shar-peï n’est pas toujours friand des jeux avec les autres chiens. Il ne raffole pas des chiens bruyants et remuants.

Parfois il sera enclin à choisir des chiens à gros tempérament qui jouent brutalement car il faut l’avouer, courir après une balle n’est pas son fort, mais les jeux de bagarre ou de course-poursuite avec un congénère ça lui plaît bien. Attention à ce que ce genre de jeux ne dégénère pas en véritable bagarre.

Bien souvent il se liera d’amitié avec un ou deux congénères, pas plus.

jeux de bagarre entre chiens
Jeux de bagarre entre chiens à gros tempérament.

 

Mettez-le au contact d’un maximum de chiens, de gens et de situations. Mais observez attentivement comment il se sent. Il faut qu’il soit à l’aise car s’il ressent de la crainte ou du stress, on risque de le sensibiliser au lieu de le désensibiliser, quitte à le rendre réactif.

Certains shar-peï sont plus attirés par les humains que par leurs congénères.

Il faut savoir qu’un chien qui a une activité physique et intellectuelle suffisante sera moins sujet aux troubles du comportement.

Un dernier conseil : N’écoutez les conseils des autres (y compris ceux-ci) que s’ils vous paraissent justifiés et adaptés à votre chien. Si on vous demande de faire quelque chose qui vous dérange, ne le faites pas. C’est vous le seul responsable de l’éducation de votre shar-peï.

N’hésitez pas à partager vos astuces avec les lecteurs du blog !

Note : Cet article participe au carnaval des articles organisé par Paul du blog Nos amis les chiens. Retrouvez d’autres articles sur l’éducation d’un Cocker anglais, Shiba inu, Akita inu et Husky en cliquant sur  Eduquer son chien : 5 races à l’honneur.

 

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1 réflexion sur “Eduquer un shar-pei”

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