Le décès de son chien

Le décès de son chien

Un jour ou l’autre, on est confronté au décès de son chien. Leur longévité étant moindre que celle d’un humain, c’est un événement douloureux auquel nous devons faire face. Cependant, que votre chien meurt de maladie, suite à un accident, ou tout simplement de vieillesse, il va tout d’abord falloir prendre quelques dispositions.

Administratif

D’un point de vue administratif, certaines règles doivent être respectées. Vous pouvez vous référer au site service-public.fr qui les indique clairement.

Ainsi vous pouvez enterrer votre chien dans votre jardin, s’il pèse moins de 40 kg, dans une tombe qui se trouve au moins à 35 mètres des premières maisons et points d’eau. Que vous placiez sa dépouille dans un linge, une boîte ou à même le sol, le trou doit être assez profond et la dépouille recouverte de chaux vive.

Vous pouvez aussi choisir le cimetière animalier. Il en existe plusieurs en France que vous pouvez contacter pour connaître les services proposés et le coût.

Sinon votre vétérinaire vous proposera de l’incinérer. Différentes options existent, une incinération « collective » avec d’autres animaux ou bien une incinération qui vous permettra de récupérer les cendres de votre animal. Ce service est bien entendu payant et votre vétérinaire sert d’intermédiaire.

À savoir qu’il est interdit de jeter la dépouille de votre animal dans une poubelle, les égouts, ou autres !

photo: @Zygimantas-Cepaitis

Par ailleurs, si un programme de recherche sur une maladie touchant la race de votre chien est en cours, il peut être intéressant, pour la science, de se rapprocher de l’organisme en charge (par exemple, Antagène pour la recherche sur l’amyloïdose rénale chez le shar-pei) afin de leur fournir des prélèvements que votre vétérinaire pourra effectuer. De même, certaines analyses ne pouvant se faire que post-mortem (c’est le cas du test au congo rouge pour l’amyloïdose chez le shar-pei), vous pouvez obtenir des résultats qui aideront à la cartographie des chiens atteints ou pas. Dans le cas d’une maladie génétique, cela concernera au premier chef la « famille » de votre chien et leurs propriétaires. C’est payant mais si cela peut faire avancer la sélection dans le bon sens…

Ne pas oublier, enfin, de renvoyer à la Société centrale canine le bordereau qui contenait la carte d’identification de votre chien lors de son immatriculation, après avoir coché la case « décès du chien ». Ainsi le fichier répertoriant les animaux domestiques sera à jour en ce qui concerne votre animal.

photo: @jryanc10

Le deuil

L’administratif, c’est la chose réglementée devant laquelle on bute parfois dans le désarroi causé par la mort de son animal. Il faut prendre des dispositions, c’est chose faite. Chacun fera le choix qui lui correspond. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de rendre hommage à son chien. On n’aime pas plus son chien en lui érigeant une statue qu’en l’incinérant avec d’autres animaux. Il est mort, il s’agit simplement de sa dépouille et non de son être qui nous a accompagné tout au long de sa vie. Le choix de la sépulture est donc affaire de chacun, tout comme le deuil est différent d’une personne à l’autre. En effet, ce que l’on va ressentir va dépendre de soi, de ses propres blessures et expériences, de sa personnalité et de ses croyances, et pas de l’événement lui-même.

Disons-le une bonne fois pour toute, il est normal d’être triste quand son animal décède. C’est un être vivant qui a partagé votre vie pendant un certain temps. A sa disparition, on perd ses repères, il y a des trous dans notre organisation de la journée, un vide. Votre famille ne comprend pas, vos amis non plus ? C’est probablement parce qu’ils ne savent pas ce que c’est que de créer une relation avec un animal domestique. Ne leur en voulez pas, ils ne savent pas. Parlez-en plutôt à d’autres propriétaires d’animaux qui vous comprendront.

La culpabilité accompagne souvent la tristesse. Ne l’avons-nous pas laissé souffrir trop longtemps avec sa maladie ? Pourquoi ne l’avons-nous pas mieux surveillé au bord de la route ? On aurait dû anticiper avant qu’il ne mange ce poison. On a trop attendu avant d’aller consulter le vétérinaire… On ne peut pas refaire le monde. Que l’erreur soit réelle ou pas, c’est nous qui en souffrons. Les choses sont ainsi faites. Il ne sert à rien de se flageller. Nous prenons des décisions, nous faisons des choix, en fonction de trop nombreux critères, qu’ils soient rationnels ou irrationnels.

Gardons plutôt à l’esprit le bon temps passé avec notre compagnon ! On a fait notre possible en fonction de nos moyens, de notre disponibilité, de nos connaissances, pour qu’il mène une belle vie.

Quant à la suite, là encore, chacun va réagir différemment. Certains ne voudront plus prendre de chien car cela fait trop mal au cœur quand ils disparaissent. D’autres vont, dès le décès du premier, en chercher un deuxième, car le vide est abyssal et doit être comblé. Les circonstances du décès, la relation avec l’animal mais surtout la relation que l’on a avec soi-même et ce qui se passe dans notre vie au même moment sont autant de facteurs qui peuvent modifier notre perception de l’événement. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, il y a juste des différences de ressenti.

Et pour ceux qui aiment les belles histoires, certains textes peuvent être réconfortant (ou faire pleurer !) comme celui du pont de l’arc-en-ciel.

Bon courage à vous.

image: @Elenarts

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