L'adoption de mon shar-pei (Ti Nours)

L’adoption de mon shar-pei (Ti Nours)

Sarah a adopté son shar-pei l’année dernière. Elle partage avec nous  les difficultés  mais aussi les joies de l’adoption d’un chien.

Avec mon mari, il a très tôt été question d’animaux. Lui avait eu un chien enfant et en gardait un excellent souvenir alors que, pour ma part, des années de réclames incessantes auprès de mes parents n’avaient pas donné de résultats avant de partir en études supérieures. J’avais donc assez peu profité de Bella, dite « Bouboule », la femelle Shar-Pei que mes parents avaient adoptée en 2006. Je gardais donc une très forte envie d’avoir un chien à moi, sans en ignorer les devoirs que cela impliquait (chose que ma mère me répéterait de toute façon si jamais j’oubliais !  😎 ).

Il était entendu entre nous que, pour notre futur chien, nous recueillerions un chien de SPA. Nous n’envisagions absolument pas de prendre un chiot en animalerie ou en élevage alors que tant de chiens attendent leur sauveur dans des box. Pour le choix de la race, en revanche, nous étions d’accord : ce serait un Shar-Pei, amoureux de la race comme nous l’étions depuis Bella ! J’ai suivi avec attention les publications du SOS Shar-Pei pour y dénicher celui qui illuminerait mes journées. Jusqu’au jour où j’ai vu la fiche de « Galabru »… et que son regard m’a transpercé devant mon écran d’ordinateur. Il s’agissait d’une urgence, le petit allait être « endormi » d’ici quelques jours si personne ne venait l’adopter.

Galabru à la SPA

« Galabru », dans son box au refuge de la SPA de Canche Authie, Saint-Aubin (62)

A partir de là, tout est allé très vite dans ma tête. J’ai contacté mon mari à son travail et lui en ai parlé pour avoir son feu vert, puis pris contact avec Françoise du SOS Shar-Pei pour en savoir davantage, puis la SPA pour pouvoir faire les démarches rapidement. Rendez-vous est pris pour le samedi pour le voir malgré les trois heures de route pour y aller. Mon mari ayant à faire non loin, il me dépose avec une amie. En arrivant, les bénévoles de la SPA me préviennent que le chien a un caractère fort et assez agressif, qu’il est, selon leurs dires, « inapprochable », ce qui ne me rebute pas (bah oui, un chien abandonné, en refuge, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit tout calme…). En arrivant près de son box, je me rends compte que c’est bien LUI… il a beau aboyer devant le grillage, je ne me décourage pas et rentre dans son box armée de ma boîte de fromage. Après quelques bouts, il comprend que je ne suis pas là pour lui faire de mal. Je me pose dans un coin et le laisse s’habituer à ma présence. Je l’appelle plusieurs fois mais visiblement, il ne répond pas à « Galabru ». Toute la liste préparée y passe jusqu’à ce qu’il tourne la tête en entendant « Gecko » !  🙂  S’ensuit finalement une séance de jeux et de câlins avec lui. Toute la boîte de fromage y est passée !

Ce jour-là, je n’ai malheureusement pas pu faire sortir Gecko. Je suis restée avec lui dans son box durant des heures, jusqu’à la fermeture de la SPA…un vrai crève-cœur de le laisser dans son box, lui qui me faisait déjà tellement confiance. Pour seule trace de mon passage, son collier rouge autour du cou et son jouet dans son box. En repartant, je ne cessais de me répéter que Gecko devait voir le vétérinaire pour son opération de castration (condition indispensable à sa sortie) et que quelques jours passeraient vite.

Et enfin, un samedi matin (le 29 septembre 2012 exactement, soit un an maintenant ! ), nous sommes allés le chercher pour le ramener à la maison ! Pendant que mon mari s’occupe de la paperasse, je vais le chercher et lui faire un petit tour en laisse… et nous faire immortaliser sa sortie par la bénévole présente ce jour !

Gecko lors de sa sortie

Gecko lors de sa sortie

Il nous faut tout apprendre à Gecko, lequel a 10 mois lorsqu’il sort de SPA… un chiot de 19 kilos !  Son passé est flou, attrapé non loin de la SPA, non pucé et jamais réclamé. Il semble n’avoir jamais connu la main de l’homme. Dans ces conditions, les premiers temps à la maison ont été mémorables, que dis-je épique ! Et pourtant, quelles que soient les difficultés que nous avons pu avoir, je n’ai JAMAIS regretté de l’avoir adopté !

Dès le départ, il me suivait comme une ombre dans la maison, son regard planté dans le mien et ses oreilles dressées dans l’attente de mes paroles. Il s’est révélé très à l’écoute avec moi mais terrifié par les hommes (une peur très certainement liée à des événements de son passé), ce qui nous a obligé à redoubler d’attention et de patience lorsqu’il se retrouvait seul avec mon mari. Heureusement, nous avons fini par trouver la solution : à moi, les instants d’éducation et les disputes s’il fait une bêtise – à mon mari, la plupart des moments de jeux avec Gecko, les promenades et les distributions de gamelles et de friandises.

Ti Nours

Après presque un an avec lui, nous sommes de plus en plus fans de notre bébé, notre « Ti Nours » comme nous le surnommons affectueusement. Sa santé est au beau fixe, son poil a repoussé et nous a permis de découvrir une robe magnifique. Niveau caractère, il reste fidèle à lui-même : curieux et câlin ! Il a d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer Bella, laquelle a 6 ans, de même que Shaggy, le croisé golden retriever – beauceron de mes beaux-parents avec lequel il peut jouer des heures ! Tous ceux qui ont eu l’occasion de le rencontrer en sont totalement fans ! En promenade, il fait tourner la tête des passants et beaucoup nous arrêtent pour discuter de lui. Tout ce que nous espérons, c’est que cette aventure avec lui dure le plus longtemps possible !

Quelques photos du Ti Nours :

pele-mele Tinours

En attendant un jour, qui sait, d’accueillir un autre Shar-Pei (message subliminal à mon mari quand il lira ces lignes ! ^^), notre aventure avec Ti Nours continue au quotidien… d’autant plus que nous sommes depuis quelques semaines/mois Famille d’Accueil pour le SOS Shar-Pei. Gecko a désormais Ficelle et Montana dans les pattes…pour son plus grand bonheur !

Merci Sarah pour ce témoignage !

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