Sept mythes sur l’anxiété de séparation, par Nicole Wilde (3/3)

Pour relire la première partie du texte : sept mythes sur l’anxiété de séparation, par Nicole Wilde (1/3)

Puis la seconde partie du texte : sept mythes sur l’anxiété de séparation, par Nicole Wilde (2/3)

chien derriere rideaux

6. Un chien souffrant d’anxiété de séparation ne doit jamais être laissé dans une cage d’intérieur lorsqu’il est seul. Il s’agit d’un autre mythe en partie vrai. Il y a des chiens qui, s’ils se retrouvent enfermés dans une cage d’intérieur ou une caisse de transport, vont désespérément tenter de s’échapper, et donc risquer de se blesser. D’autres vont se mordiller jusqu’à l’auto-mutilation. De toute évidence, pour ces chiens, la cage d’intérieur n’est pas une bonne option. Mais pour un chien qui s’y sent à l’aise, qui y dort la nuit, et que ça ne dérange pas d’y être confiné pour de courtes périodes durant la journée, cette caisse pourrait être une bénédiction. Beaucoup de chiens se calment plus rapidement lorsqu’il sont dans leur caisse, surtout si celle-ci leur donne le sentiment d’être enfermé en toute sécurité. C’est une des raisons pour lesquelles je préfère utiliser une caisse de transport en plastique plutôt qu’une cage avec barreaux.

7. Si votre chien souffre d’anxiété de séparation, il est préférable de l’ignorer lorsque que vous êtes à la maison. Il s’agit probablement d’une extrapolation du conseil classique spécifiant qu’il faut ignorer votre chien dix minutes avant votre départ, et dix minutes après votre retour. La logique est que, moins il y aura de différence dans les hauts et bas émotionnels entre le moment où vous êtes à la maison et quand vous êtes parti, plus ce sera facile pour le chien. Mais je n’ai pas pris un chien pour l’ignorer, et je parie que c’est le cas pour vous aussi. En plus, imaginez que la personne avec qui vous vivez commence soudainement à vous ignorer. Ne vous demanderiez-vous pas ce que vous avez fait de mal ? Ne deviendrez-vous pas anxieux et stressé, même si vous ne l’étiez pas au départ ? Les chiens sont de grands observateurs et, croyez-moi, si vous commencez soudainement à ignorer votre chien, vous risquez de provoquer davantage d’anxiété que de la résoudre. Il est vrai que vous ne devriez pas en faire de trop lorsque vous rentrez ou que vous partez, l’important étant de garder un certain équilibre émotionnel.

Traiter l’individu

Si votre chien souffre d’anxiété de séparation, gardez ces mythes à l’esprit. Alors que certains pourraient s’avérer juste, d’autres ne le seront pas. Pour réussir au mieux votre plan d’attaque, il vous faudra observer attentivement le comportement de votre chien et le considérer comme un cas particulier.

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Cet article est paru dans le numéro d’août 2013 de « The Whole Dog Journal » .

Il a été écrit par Nicole Wilde, éducatrice américaine. Auteur de neuf livres, elle donne des conférences dans le monde entier sur le comportement canin. Elle est à la tête de Gentle Guidance Dog Training en Californie du sud.

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2 réflexions sur “Sept mythes sur l’anxiété de séparation, par Nicole Wilde (3/3)”

  1. Bravo Karole et merci pour la qualité de cet article traduit mais dont le choix qualitatif vous revient.
    Il met très bien en évidence la complexité de la question des comportements du chien et montre parfaitement que les simplifications et les mythes sont porteurs d’erreurs.
    merci
    Eric

    1. Merci Eric !
      Il est vrai qu’il est délicat de plaquer une solution toute faite sur un problème qui peut nous sembler familier, mais qui sera forcément particulier.

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