Lorsqu’arrive le redoux, alors que le calendrier est encore en hiver, la chenille processionnaire est de sortie. Mais pourquoi parler de ce petit insecte sur un site dédié aux chiens ? Et bien parce qu’elles peuvent être extrêmement dangereuses pour nos compagnons ! Aujourd’hui pour nous parler de la chenille processionnaire du pin, des dangers qu’elle peut représenter et de comment s’en prévenir ou y remédier, nous laissons la parole à Deborah, en charge du blog de Gudog.
Qu’est-ce que c’est
La processionnaire du pin est une chenille, larve d’un papillon, qui dans les livres de biologie porte le doux nom de thaumetopoea pityocampa. Elle a l’habitude de faire ses nids dans les pins, et une fois arrivé à maturité, elle descend (le long du tronc ou en se laissant tomber) et forme une procession sur le sol pour trouver un endroit de terre meuble où se loger. La processionnaire est non seulement nuisible pour les pins, qu’elle affaiblit en se nourrissant de ses épines, mais également très dangereuse pour les êtres humains et les animaux. Voyons pourquoi…
Dangers pour les chiens (et humains)
Le corps de ces chenilles est recouvert de poils très urticants. Il ne faut donc surtout pas les toucher, mais même le fait d’être à proximité peut s’avérer dangereux. En effet, si elles se sentent menacées les chenilles peuvent libérer ces poils qui volent alors très facilement. S’ils entrent en contact avec la peau c’est embêtant, mais s’il s’agit d’une muqueuse comme la gueule, la gorge, le nez ou les yeux, les problèmes sérieux commencent.
Pour les chiens, les réactions peuvent aller jusqu’au décès de l’animal. Car au-delà de l’importante réaction allergique pouvant se manifester sur des zones critiques comme la gueule ou la gorge, les substances urticantes de la processionnaire du pin ont la capacité de nécroser les tissus. Comme les chiens explorent le monde qui les entoure avec le museau ou la langue, les accidents peuvent avoir de très lourdes séquelles, ou carrément une fin tragique. Qui plus est, les chiens sont curieux de nature, et ils seront intrigués par chenilles avançant en ligne. Il est de notre responsabilité de faire très attention lors des promenades en extérieur à la haute saison des chenilles processionnaires.
Saison et zones à risque pour la chenille processionnaire du pin
La saison de la chenille processionnaire s’étend du mois de décembre au mois de mars, selon le climat de chaque saison et région. Plus la température monte, plus leur croissance s’accélère et leur sortie du nid se fera rapidement.
Leurs nids se retrouvent dans les arbres (pins de préférence) et sont facilement reconnaissables, grâce à leur aspect cotonneux. Ce même aspect, si les nids tombent au sol, avivera la curiosité des chiens et des jeunes enfants, qui auront alors envie d’aller les renifler ou les toucher. Une très mauvaise idée qui pourrait bien finir aux urgences.
Les zones les plus à risque sont évidemment les zones boisées, où le pin ou tout autre arbre susceptible d’abriter leurs nids est présent (les conifères sont leur terrain de prédilection). Les collectivités et les mairies ont la responsabilité d’entretenir les espaces verts proches des populations à risque, comme les écoles, les installations sportives ou sanitaires. Si vous croisez un nid ou une ligne au sol de processionnaires du pin, le mieux est de s’éloigner rapidement et d’en alerter la mairie pour qu’elle puisse intervenir.
Que faire en cas de contact
Nous n’allons pas y aller par quatre chemins : si votre chien a été en contact avec une chenille processionnaire du pin, emmenez-le tout de suite chez le vétérinaire.
Au cas où vous n’étiez pas présent au moment du contact, nous allons vous décrire les symptômes que peuvent provoquer ces chenilles sur nos amis les chiens :
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Forte inflammation de la zone en contact
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Coloration violacée, marron ou noire des tissus
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Salivation abondante
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Paupières gonflées
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Besoin de se lécher ou se gratter frénétiquement
Si le trajet chez le vétérinaire est long, ou si vous ne pouvez pas vous y rendre immédiatement, vous pouvez essayer de soulager temporairement le chien en nettoyant la zone avec de l’eau tiède. Faites bien attention de ne jamais frotter ! Et veillez à utiliser des gants pour éviter d’être piqué à votre tour. Mais dans tous les cas ne tardez pas à consulter un vétérinaire. Il s’agit bien d’une urgence vitale ! Et le temps est un facteur décisif pour la sauvegarde des tissus touchés ou dans les pires cas, pour la survie même du chien.
Bien que ces recommandations puissent paraître alarmantes, il ne faut pas non plus tomber dans la psychose. Juste bien faire attention lors de la saison des processionnaires du pin et profiter des promenades en plein air avec vos compagnons !