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La méthode que vous employez est-elle la bonne ?

Devant la multitude de conseils proférés pour éduquer son chien, chacun défendant sa « méthode » avec plus ou moins de passion, il est bon de se poser et de réfléchir à ce que l’on fait.

Tout d’abord, le terme « méthode » ne signifie pas « recette magique » mais, selon la définition du dictionnaire, un ensemble de processus ordonnés pour parvenir à un résultat. Au-delà de la méthode, il faudrait même parler d’approche, c’est-à-dire la manière d’envisager le problème et sa résolution.

Que l’on soit éducateur ou simple propriétaire de chien, il y a une manière infaillible de savoir si on est sur le bon chemin. Pour cela, il suffit de se poser six questions :

1. Puis-je facilement expliquer ma manière de faire à un enfant de 8 ans ?
Même un enfant doit comprendre ce que vous faites. (crédit: © Picture-Factory)
Même un enfant doit comprendre ce que vous faites. (crédit: © Picture-Factory)

Les termes pseudo-scientifiques, les mots inventés de toute pièce pour finalement édulcorer ou donner plus d’emphase à quelque chose de simple n’aide personne si ce n’est semer la confusion. Et si c’est complexe à faire, il y a peu de chance que le client y adhère ou que vous continuiez à l’appliquer. Si toute la famille doit être impliquée, tout le monde doit comprendre facilement ce qu’il faut faire.

2. Est-ce que l’application de ma « méthode » permet d’augmenter le comportement désiré, de décroître celui qui n’est pas désiré ou n’a aucun effet sur le comportement traité ?

C’est tout de même le cœur du sujet ! Utiliser le leurre continuellement pour obtenir un même comportement ne va pas vous permettre de progresser. Si vous criez à chaque fois que votre chien aboie et qu’il continue de le faire, c’est que ce n’est pas la bonne méthode. Cela fait trois semaines que vous tirez sur le collier étrangleur de votre chien pour qu’il arrête de son côté de tirer sur la laisse et il continue jusqu’à s’étrangler ? Il serait judicieux de changer de tactique.

3. Quels nouveaux comportements peuvent survenir quelques semaines ou quelques mois après que j’ai appliqué ma « méthode » ?

C’est une mauvaise idée d’entrer en conflit avec le chien, le punir physiquement, car même si le problème vous semble réglé sur le moment,  on entend encore trop souvent la phrase : « il m’a mordu alors que je le punissais ». Et oui, la coupe était pleine. Si, au contraire, votre chien est devenu très attentif dès que vous vous intéressez à lui ou qu’il recherche davantage à interagir avec vous, c’est bon signe.

(crédit: © K. Thalhofer)
(crédit: © K. Thalhofer)
4. Permet-elle suffisamment de souplesse pour s’adapter à un maximum de situations ?

Quand on choisit d’agir physiquement sur son chien, en le manipulant, on perd toute influence lorsqu’on travaille à distance. Quand on utilise uniquement la balle du chien pour obtenir son obéissance et qu’on l’a oublié…. Problème !

5. Prend-elle en compte les émotions du chien ?

Interpréter des comportements en apposant des étiquettes très vagues comme « dominant », « difficile », « agressif », complique la lecture des émotions sous-jacentes qui motivent le chien. Évidemment, si un chien a peur, on ne cherche pas à lui faire encore plus peur ! On va plutôt tenter de le rassurer sur nos intentions et calquer nos comportements sur sa sensibilité. Si le chien est facilement excitable, trop démonstratif, on va favoriser les activités de concentration, de réflexion.

6. L’éducateur (qu’il soit le propriétaire du chien ou le professionnel qui dispense ses conseils) est-il à l’aise avec la méthode employée ?

Il s’agit de s’adapter à chaque chien mais aussi à chaque propriétaire de chien. Les procédés doivent correspondre aux valeurs de chacun, mais aussi à ses capacités physiques et émotionnelles.

(crédit: © highwaystarz)
(crédit: © highwaystarz)

Finalement, il est dommage de s’engluer dans une méthode ou une école précise sous peine de se retrouver coincé aux entournures dans de nombreuses situations. Il faut aussi savoir évoluer. On peut renoncer à quelque chose qu’on faisait hier, essayer autre chose, bref faire ses propres expériences, ce sera de toute manière indispensable pour s’adapter à chaque chien (et chaque maître).

Ne changez pas pour autant de méthode trop souvent pour régler un même problème. Cela peut prendre du temps pour l’appliquer correctement mais on doit voir rapidement une tendance vers l’amélioration. D’où l’importance de bien réfléchir avant d’agir et de ne pas se contenter de conseils prémâchés de personnes qui ne connaissent ni votre chien ni votre sensibilité.

La méthode employée doit respecter à la fois le maître et le chien. (crédit: © YakobchukOlena)
La méthode employée doit respecter à la fois le maître et le chien. (crédit: © YakobchukOlena)

Faites preuve de souplesse et de créativité dans vos idées. N’oublions pas qu’il y a toujours plusieurs solutions à un problème. Préférons bien évidemment celles qui s’appliquent dans le respect du chien et de son maître.

 

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